La mélancolie du passé, quand tout le monde avait du travail et vivait content dans l'ensemble pour la période. De ce temps là, malgré la dureté des tâches, les gens étaient heureux à leur niveau.
Farida
Petit retour sur le point de départ du projet : en 2010, Stéphanie Durdilly, alors stagiaire au sein de l'association Les Sheds, a recueilli un certain nombre de témoignages d'anciens ouvriers et employés des usines textiles de Kingersheim. Avec l'appui de la Société d'Histoire de Kingersheim, elle a ainsi permis l'expression de la mémoire d'un pan important de l'histoire des Kingersheimois. A partir de ces rencontres et de quelques documents écrits et de vidéos, Stéphanie a rédigé "Mains d'Oeuvre" un poème ouvrier en 12 actes de résistance.
Le Collectif du "ça" s'est saisi de ce texte et en a sélectionné quelques passages qui ont servi d'inspiration et de point de départ à toute la démarche artistique du projet : ces passages ont été mis en scène, puis filmés ; ils ont également fait l'objet d'interprétations plastiques. C'est ce tout qui compose l'oeuvre finale "Au fil de l'écru" Expo/Vidéo/Théâtre que présentera le collectif au moment du festival 6 pieds sur Terre fin juin à Kingersheim.
Merci à Stéphanie, merci aux témoins et aux membres de la Société d'Histoire de Kingersheim !
Le dernier atelier communication était consacré à la réalisation des supports de communication : affiche, flyer, carton d'invitation, T-shirt et chevalet pour la promo pendant le festival 6 pieds sur Terre.
Les 7 et 8 juin
Deux journées bien remplies pour tourner les scènes séléctionnées.
Nicolas Marchiel et Benjamin Auer, d'Action Prod' Studio étaient présents pour filmer le groupe dans un décor représentatif de la mémoire ouvrière : les Vieux Sheds, un des bâtiments de l'ancienne Usine Tival...
Les 6 et 7 juin
Le "ça" a mobilisé beaucoup de temps et d'énergie.
Les ateliers artistiques se poursuivent avec encore trois réalisations plastiques :
Les silhouettes
Le groupe a réalisé des silhouettes représentant ouvriers et patrons de l'usine, symbolisant les conditions de vie et de travail de chacun à travers des variations de couleurs et d'expressions....
Les mugs
Objet souvenir par excellence, le mug a ici été décoré d'un logo représentant les Sheds, ces fameux toits d'usine en dents de scie...
Les boîtes
Objet utilisé dans l'une des scènes, le "paquet cadeau" a été réalisé à partir de collages de photos anciennes et récentes réalisées et choisies par le groupe.
Les 1er, 4 et 5 juin
C'est avec Anne-Laure Walger Mossière que le groupe a commencé à travailler sur les textes...
Par un travail sur des lectures différentes du texte (en chuchotant, en criant, en rigolant, etc), le groupe a pu ajuster les tonalités et la mise en contexte scénique du texte.
Chacun s'est petit à petit approprié son texte et a pu s'imprégner du personnage.
A travers ces ateliers, le groupe a pu constater la difficulté à faire une interprétation naturelle du personnage sans une appropriation complète et une bonne maitrise du texte.
Du 29 au 31 mai
Découverte d'une technique artistique : manipulation de la terre, modelage de l'argile
Avec Anne-Marie Schoen, le groupe s'est orienté vers la réalisation d'une oeuvre collective en terre cuite : le "ça".
Le "ça", c'est quoi?
Une idée issue du texte théâtral sur lequel nous travaillons....
"J’ai un stylo bille, un papier, pas de téléphone, rien du tout.
J’ai une chaise, et ça.
Y’a rien d’autre"
Anne-Marie a fait travailler le groupe sur la définition du "ça" à partir de la technique du cadavre exquis
(« jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. » Source Wikipédia )
C'est donc à partir de ce dessin collectif que nous avons créé une oeuvre collective...
du 21 au 23 mai
Première étape :
Choix du logo :
A partir du tri des photos effectuées par nos soins, décision collective pour la mise en forme du logo définitif.
Le choix s'est arrêté sur le portail de l'ancienne usine, évoquant l'entrée dans le monde ouvrier de l'époque.
Le titre :
Reprise de bribes de texte ou d'expressions marquantes afin de représenter le mieux possible la mémoire ouvrière, et décision collective de la police d'écriture à utiliser.
Définition d'un plan de communication :
énumération des moyens ou techniques de communication pouvant être exploités dans ce projet et sélection des moyens à utiliser.
Mardi 15 mai, au programme :
Le matin : Choix des textes (issus du recueil de témoignages des anciens ouvriers de l'usine Tival), distribution des rôles
L'après-midi : Visite du quartier Tival et des vestiges de l'usine. Prise de photos afin de s'imprégner de l'atmosphère et d'en restituer le meilleur.
Extraits du texte :
Femme 2 : Je suis rentrée avec, jamais conduit une mobylette.
Femme 1 : Pour s'arrêter, elle savait pas comment faire.
Femme 2 : Je suis arrivée, je me suis tenue à la palissade, j'ai freiné.
Femme 1 : Elle a apprit par la suite.
